[SEM] Sophie Chiari sur l’écocritique, Seeds, UPJV et en ligne, le 2 décembre
Le séminaire Seeds of Literature de l’Université de Picardie (CORPUS) a le plaisir d’accueillir Sophie Chiari, Professeure à l’Université Clermont Auvergne, pour un séminaire intitulé Repenser les liens entre nature et littérature à l’aune de l’écocritique le lundi 2 décembre à 17h15 (F 113). Voir résumé ci-dessous.
Organisation: Amélie Junqua, A.-F. Caballero, Florent Dubois et N. Saudo-Welby
Plus d’informations sur https://seeds.hypotheses.org
Participer Zoom Réunion
https://u-picardie-fr.zoom.us/j/96761114847?pwd=h7UnR5di3C2jAPc99fYRhfrRiJQhRn.1
ID de réunion: 967 6111 4847
Code secret: 756078
Repenser les liens entre nature et littérature à l’aune de l’écocritique
Qu’est-ce véritablement que l’écocritique et en quoi est-elle novatrice alors que, depuis bien longtemps, la critique littéraire s’intéresse de près aux représentations de la nature dans les textes qu’elle analyse ? Pour y répondre, je souhaiterais replacer cette approche dans son contexte, en revenant sur les manières qui sont aujourd’hui les nôtres de repenser la nature à l’aune de la littérature, et inversement. Après quelques observations préalables sur le concept d’Anthropocène désormais érigé en outil littéraire et qui est utilisé pour relire certaines pièces de Shakespeare par exemple, je reviendrai sur l’idée, désormais dépassée, d’un face-à-face entre l’homme et la nature qui a façonné des siècles durant les rapports entre l’humain et le non-humain. C’est précisément en opposition à cette vision d’une nature soumise par l’homme que l’écologie, qui sert de fondement à l’écocritique, est apparue dans les années 60 et 70, notamment par le biais de l’écologie profonde d’Arne Næss. Un tel rappel historique est le préalable indispensable pour définir l’écocritique et en comprendre les différentes vagues. En effet, si le nature writing est la cible de l’écocritique de la première vague, les écrits de la deuxième vague, à partir des années 2000, ont, quant à eux, examiné des textes variés sans rapport évident avec la nature. De nos jours, l’écocritique continue de se réinventer, et je conclurai en soulignant les différences entre l’écocritique anglo-saxonne et l’écopoétique à la française pour y puiser la matière d’une nouvelle mouvance écocritique, à la fois poétique et engagée.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Bénédicte Meillon (26 novembre 2024). [SEM] Sophie Chiari sur l’écocritique, Seeds, UPJV et en ligne, le 2 décembre. Écopoétique. Consulté le 24 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12rht